Le deuxième festival du film d’actualité dans les écoles a démarré hier et se poursuit aujourd’hui au cinéma Le Paris. Vingt-huit courts-métrages, réalisés par des élèves, sont projetés sur grand écran.
La lumière vient de se rallumer dans la salle, les applaudissements fusent encore. Un à un, la trentaine d’élèves du collège Nicolas-Untersteller monte sur scène. Ce moment, c’est l’aboutissement de longs mois de travail pour eux. Leur court-métrage, Objectif Elysée , vient d’être projeté sur le grand écran.
Les impressions des élèves
C’est l’heure de dire un petit mot sur leur film, avant de conclure leur aventure du festival de film d’actualité dans les écoles. Les filles du groupe sont les moins timides et prennent la parole. « Ce film nous a permis de nous consacrer à la politique. On est jeunes, alors on ne s’y intéressait pas forcément », dit une collégienne. « Ça a aussi permis de vaincre notre timidité », enchaîne une camarade. « On a dû travailler en équipe, et ce n’est parfois pas facile », souligne une autre adolescente. Mais, au final, « c’est une très bonne expérience depuis le mois de mars, quand on a commencé le tournage. Ce film a créé du lien entre nous tous », conclut une élève stiringeoise.
Quelques minutes plus tard, après la projection du court-métrage réalisé par l’accueil périscolaire de l’école du Centre de Stiring-Wendel, une petite fille haute comme trois pommes mais pleine d’assurance, lance au public : « C’était super, merci beaucoup ! »
Vingt-huit films projetés
Ces élèves font partie du millier d’écoliers, collégiens et lycéens qui participent, durant deux jours, à la deuxième édition du festival. La manifestation a démarré hier et se poursuit aujourd’hui. Elle voit défiler au cinéma Le Paris tous les participants. Vingt-huit films sont projetés, réalisés par des établissements scolaires, périscolaires et spécialisés de la région de Forbach mais aussi d’Uckange ou encore Briey.
« C’est une grosse satisfaction d’être sorti du Bassin houiller et d’avoir élargi le territoire », indique Frédéric Amella, président de l’association Cléa Stiring. Il est, avec Pierre Oswald, professeur d’histoire-géographie au collège du Wiesberg, et Jean-Claude Dunkhorst, inspecteur de l’Education nationale, l’un des trois initiateurs du festival.
Dès sa deuxième édition, la manifestation a déjà pris une autre envergure. Et les organisateurs ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. « Pour l’an prochain, on a déjà des étudiants qui veulent participer. » Peu importe l’âge ou le niveau, l’important est de traiter, par l’image, un sujet qui touche plus ou moins l’actualité. « Il y a beaucoup de spontanéité, mais on sent aussi quelques différences. Les écoliers ont réalisé des films « joyeux », tout en soulevant une problématique. Quand on arrive vers le lycée, la thématique est plus sombre, il y a moins d’insouciance », explique Frédéric Amella.
Pour découvrir ces courts-métrages, il reste encore une journée de festival au cinéma Le Paris. Les projections sont ouvertes au public, contre une petite contribution de 2 €.